Information détaillée concernant le cours
Titre | Le devenir des études en littérature au défi d’une transmission intermédiale? |
Dates | 3 novembre |
Responsable de l'activité | Christine Le Quellec Cottier |
Organisateur(s)/trice(s) | Christine Le Quellec Cottier, UNIL ; Dre Irena Wyss, EFLE-UNIL ; M. Arthur Brügger, UNIL |
Intervenant-e-s | Sylviane Dupuis, auteure, co-fondatrice et membre du bureau de la Maison Rousseau et Littérature à Genève. Rudolf Mahrer, vice-doyen Communication (Lettres, UNIL) Raphaël Baroni, spécialiste de l'intermédialité (EFLE-UNIL) |
Description | Le peintre P. Klee affirmait en 1920 que « l'art ne reproduit pas le visible, il rend visible » ; la formule est un point de départ stimulant pour envisager les pouvoirs de la littérature, ainsi que ses liens – à saisir, à découvrir, à révéler – avec un monde tangible dont la réalité n'est pas celle d'un effet de miroir. Cependant, quand une université anglaise, après une autre australienne, décide de suspendre sa filière de littérature en la noyant dans un cursus généraliste « écriture et linguistique » – au prétexte d'un nécessaire « alignement avec les demandes des étudiants et des employeurs » (Le Temps, 02.07.22) –, il vaut la peine d'interroger, non pas la validité d'un domaine de recherche, mais sa défense et sa justification dans un futur proche. Cet air du temps – qui n'a en effet rien de fictionnel – impose-t-il de modifier l'image de nos recherches en littérature de langue française ? Quels arguments pour promouvoir et valoriser ce pan des humanités ? Faut-il établir une liste des « compétences » pour « vendre » ce domaine d'analyse et de recherche ? Quelles stratégies développer ? Une approche viserait à associer très directement la lecture fine des textes à d'autres médias pour rester en phase avec des destinataires vivant désormais au rythme des images : cinéma, BD, performance vidéo, exposition virtuelle… Comment les études intermédiales (J. E. Müller, Uni Bayreuth & CRIALT, Uni. Montréal) peuvent-elles participer à revaloriser l'intérêt et le sens de notre discipline dans un contexte où sa légitimité est sans cesse remise en cause ? Faut-il associer cette approche à une recherche pointue, la thèse, en train de s'élaborer ? L'association à d'autres médias devient-elle un incontournable ? Quelles autres options de transmission ? Ces questions concernent la place de la littérature dans notre société, selon deux approches qui se complètent : il s'agit à la fois de la littérature en tant que « part de la vie », élargissant un rapport au monde, mais aussi celle de sa transmission, donc de la didactique qui l'accompagne dans une logique institutionnelle, patrimoniale. Ainsi sont associés deux orientations qui touchent tout·e chercheur·euse en littérature : nous voulons interroger les modalités renouvelées d'une présence de la littérature dans l'environnement culturel francophone actuel, mais aussi l'envisager quand il s'agit d'une recherche en situation de langue seconde. Quelles sont les modalités de réception de l'imaginaire fictionnel francophone au sein du public national, international, voire allophone ? La journée vise à dresser un état des lieux et formuler des arguments, affiner des stratégies pour positionner et projeter vers l'avenir les études littéraires en langue française.
|
Programme | Déroulement envisagé : 9h15-11h : Conférences 11h30-12h15 : Speed dating 14h-16h : Atelier participatif
|
Lieu |
UNIL |
Information | |
Places | 20 |
Délai d'inscription | 01.11.2023 |

