Titre | De la bestialité à la zoophilie, représentations et discours d’une déviance (1860-1900). |
Auteur | Aimé GUEX |
Directeur /trice | Dominique Kunz Westerhoff |
Co-directeur(s) /trice(s) | Anne Simon |
Résumé de la thèse | Dès 1860, la société française accueille de manière mitigée le traité de Charles Darwin L’Origine des espèces (1859) et la théorie de l’évolution qu’il véhicule. Les savoirs et l’imaginaire de l’époque sont renouvelés et perturbés face à ce paradigme scientifique qui intègre l’espèce humaine au sein de la phylogenèse, la replaçant parmi le reste des animaux. L’humain, s’il est situé par sa civilisation au sommet de l’évolution, peut dégénérer et rejoindre un état en deçà, à savoir celui des bêtes, hypothèse que cristallise alors le terme de bestialité. Ce vocable se voit attribuer une nouvelle signification que celle qu’il possédait dans les sources juridiques et théologiques depuis le Moyen Âge, où il désignait l’union charnelle entre un humain et un animal. Il faut attendre le début du XXe siècle pour que s’impose le terme de zoophilie et que celui de bestialité devienne un synonyme péjoratif d’animalité. Le projet de thèse part de cette polysémie et vise à déterminer les manières dont la bestialité est représentée dans la littérature, les arts, ainsi que dans les discours à vocation scientifique. À travers ce corpus s’esquisse non seulement une conception normative de l’humanité (sur le plan déontologique de ses obligations et de ses interdits), mais aussi une interprétation innovante de la perspective des animaux, leurs ressentis, leur intimité, ainsi que leur subjectivité. |
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Délai administratif de soutenance de thèse | |
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