Penser les études littéraires à l’heure de l’intelligence artificielle générative : rencontre autour des enjeux actuels des humanités numériques

Décembre 2026

Pre Nina Mueggler (UNINE), Pr Jacob Lachat (UNIFR), Dre Kathinka Salzmann (coordinatrice CUSO)

Dr Christophe Schuwey (Université de Bretagne Occidentale), Pre Estelle Doudet (UNIL), Pr Timothée Léchot (UNIFR), Pr Jérôme David (UNIGE)

Les humanités numériques ont longtemps été un domaine périphérique des études littéraires. Malgré la multiplication des discours médiatiques annonçant l’avènement des digital humanities au tournant des années 2010, les projets intégrant de nouveaux outils informatiques dans leurs questionnements et leurs méthodes sont souvent restés marginaux par rapport aux habitudes de la recherche en littérature. Aujourd’hui, alors que les interfaces intégrant l’intelligence artificielle générative s’imposent dans le quotidien du travail intellectuel de la plupart des chercheurs et chercheuses — en suscitant des élans contrastés d’enthousiasme ou de perplexité —, l’attitude des littéraires face aux humanités numériques demeure ambivalente. Nous n’ignorons plus l’utilité de certains instruments au sein de nos recherches, qu’il s’agisse du catalogage des bases de données, des éditions d’œuvres en ligne ou des modes de lecture des corpus (close ou distant reading). Mais il reste encore à en mesurer la véritable portée scientifique: les outils informatiques actuels ne sont pas seulement des instruments pratiques, ils posent des questions épistémologiques de fond: qu’est-ce que lire, interpréter, éditer, analyser des faits littéraires dans une culture numérique où le recours à l’IA générative se multiplie et se diversifie? De tels enjeux intéressent tout particulièrement les chercheurs et chercheuses (jeunes et moins jeunes) qui n’ont d’autre expérience informatique que leurs usages ordinaires, et qui se demandent ce que les instruments numériques reposant sur l’IA générative changent dans les manières de faire de la recherche. Le but de cette journée plénière est précisément d’interroger ce que font ces instruments à nos pratiques de recherche en littérature et de penser collectivement leurs usages possibles, tout en proposant un espace de rencontre pour l’ensemble des membres du programme CUSO de littérature française. Conçue comme un événement collaboratif et convivial, la journée sera l’occasion de poser librement des questions — y compris celles qui sont difficiles à formuler en raison des réticences que l’on peut éprouver à l’égard des humanités numériques. Elle se terminera sur un apéritif ouvert à

Université de Neuchâtel

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